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Mystère coeur de meringue
12 mai 2005

J'ai même gardé mes chaussons pour aller à la boulangerie

Pierre Sorin, 1993

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Enfin un artiste qui nous fait rire. En art ce n'est pas si fréquent !

Description de l'installation : Sur chaque écran apparaît le même homme, qui n'est pas rasé et qui a l'air complétement dépassé par la situation : il est aggressé à la fois par un bombardement de livres qui lui tombent sur la tête, et par les informations radiophoniques concernant le affrontements en Bosnie, que l'on entend en fond sonore. Sur un des téleviseurs, l'homme est montré avachi dans un fauteuil. Il déclare : "Avant, quand j'étais p'tit, j'lisais beaucou, mais ça fait quelques années - j'ai - j'ai du mal maint'nant - j'ai du mal maint'nant." Son air ahuri, sa diction hésitante, l'avalanche continuelle de mauvaises nouvelles et les livres qui lui dégringolent dessus donnent à la scène une irrésistible tournure comique : trop, c'est trop. On dirait que le ciel lui tombe littéralement sur la tête !

Derrière l'humour pointe une mise en cause de notre environnement : ce dispositif révele les ratés d'un monde compartimenté où la communication et l'échange sont cloisonnés, et finalement absents. Soumis à trop d'informations, à trop d'aggressions, l'individu ne maîtrise plus rien : il se sent impuissant, il culpabilise et préfére se réfugier dans la sollitude et dans son espace intime.

Enfin, Sorin rééinvente l'autoportrait, il préfere raconter sa propre vie qui n'est pas extraordinairement passionnante que de devoir écouter ce trop plein d'informations.
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Commentaires
P
Effectivement c'est assez polémique ! Bravo à Mr Sorin !<br /> Ca devrait en faire réfléchir certains ...
Mystère coeur de meringue
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