RATATAT !
Ratatat,
comme une rengaine enfantine, un nom qui fait sourire. Mais les deux
new yorkais Mike Stroud et Evan Mast sont loin d'être des rigolos.
Au second degré certes, mais pas mauvais musiciens, ça non !
Guitaristes hors pair, ils font avec leurs synthés très vintages de
drôles de sons, entre du Beethoven réinterprété en MIDI, tapoté sur un
clavier avec un doigt (et dont les rythmiques ressemblent presque à des
sonneries de Nokia 3310…) et des mélodies déstructurées et envoûtantes
menées de main de maître.
Des noms à coucher dehors pour des morceaux qui le sont tout autant : Germany to germany, Spanish Armada ou encore El Pico. Les tracks mélancoliques et hypnotiques un brin baroques, comme joués au clavecin ou en version rock acoustique, râpent les tympans et montent comme une charge de cavalerie… Seventeen Years berce autant qu'il bouscule, Breaking away est une parfaite instru hip-hop pleine de nostalgie et Everest pourrait être le générique de fin de Requiem for a Dream. « Ratatat » de Ratatat est le parfait album à écouter dans sa voiture, en période de grands bouchons, ou simplement assis devant la fenêtre à regarder la neige tomber…